samedi 20 décembre 2008

Le slam de l'instant présent

Carpe Diem


Je m'en vais à la pèche
J’y vais à l’instant
L’instinct présent
Je m’en vais à la pèche à la carpe aux mille flamboiements
Le carpe de ma main – carpe diem – s’en va saisir… le jour
maintenant, pas demain !
Le maintenant est dans nos mains, toujours
Dans maintenant, il y a le mot main et tenant, pour tenir
pas retenir… tenir avec amour
le carpe diem me dit aime
ton présent

L’instant présent est instantané, ça te rentre dedans
mais il y a des gens qui sont déjà tannés quand ils rentrent dedans
Pourtant, l’instant présent, c’est la pêche miraculeuse orgasmo-tabernaculaire du oumpha anti monotonie !
Comment font-ils pour s’ennuyer de même, au fond, ils s’ennuient d’eux-mêmes, nostalgiques d’eux-mêmes
et ils fuient dans le passé, à grands coups de regrets
puis, si c’est pas assez, dans le futur, à grands coups d’espoirs
Moi je tords le cou à l’espoir, à la mélancolie, à la bucolie, à l’alcoolie
à toute cette folie des vies passés ou futures
Le moment présent est la seule valeur sûre

Le No Future des punks : right here, right now
c’est du pur et dur
La vie, c’est ici et maintenant, c’est sûr
Mais si t’es pas là… tu frappes un mur
T’es dans l’instant prison, pas l’instant présent
L’instant prisé est dans la présence !

La vie, c’est ici et maintenant, ça c’est sûr
Alors, vis, mords… dedans, t’es pas mort !
Prends à pleines mains, sans remords
Vas-y, plonge comme un fou de Bassan dans l’océan du temps immanent
pèche dans les rivières des carpe diem
La vie est infinie, dans le sens que si
tu restes présent à toi-même dans la vie, tu resteras présent à toi-même dans la mort.

Alors, quel est ce cri de cette carpe qui dit aime qui ruisselle des ruisseaux de l’instant présent et que tu saisis en plein vol dans la beauté claire-obscure du ciel qui s’offre à toi chaque fois que tu dis oui au bonheur ?
Ce cri pressant et toujours présent
est : jouis de la vie !

Pierre Boudreau
2008-2009

mercredi 29 octobre 2008

Oyé! yé! Faites circuler les idées. Laissez vos commentaires, questions, propositions, poèmes et tout et tout.

Gardons les blogues vivants! Laissez-moi vos coordonnées si vous le désirez. Je vous reviendrai!

samedi 4 octobre 2008

Animateur Poète-slameur

Pour vos spectacles, anniversaires, congrès, événements spéciaux...
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mercredi 11 juin 2008

Hymne au slam

HYMNE AU SLAM

Aux slameurs du monde entier


Je slame en silence
Je glisse ma lame
dans la chair des mots
pour en extraire la quintessence
J’enfonce ma lance
dans l’armure des cœurs
pour faire gicler le sang
des hommes, des femmes et des fleurs
Je suis le slamouraï!
Tranche dans le superflu
Guerrier du super flot
Slame fort et haut
sinon on s’endort
et à la poésie on fait un tort immense
La poésie c’est l’or du silence

Slame en rimes ou slame en prose
mais affirme tes choses

Pour un hymne, une cause ou une infime petite chose
slame en crime ou en rose
abîme, arrose, arrime ta glose
décompose ta névrose et compose grandiose
mais slame sans frime et sans pose
slame en sourdine ou en surdose d’adrénaline
ose, exprime, fulmine, explose, culmine à l’apothéose!
mais fais une pause, que ça se dépose
t’es pas une machine, t’es une slameuse, un slameur
et la poésie est une clameur…

Tu peux slamer en vers, tu même peux à l’envers parler
slame Prévert, Ferland, Nelligan, Baudelaire
mais slame surtout ce que t’as en dedans
fais ça pour l’amour de la poésie
comme Oncle Slam, Mark Smith qui incite: kiss it, kick it, scream it now!
Le slam c’est de la poésie qui clame en scène
poésie enceinte qui accouche sans hésiter
Poète, tu montes sur les planches, tu clenches ou tu flanches…
peu importe, ce qui compte, c’est ta présence fraîche et franche.
Tu es fou de la poésie
et dans le feu le feu roulant du slam
pour une ou deux rondes
seul avec ton courage et ton momentum 3 minutes 10 secondes
accessoire minimum : texte micro mémoire
et devant toi l’auditoire et les juges
des fous de la poésie

Slame en rimes ou slame en prose
mais affirme tes choses

Lis ton texte ou livre-le par le cœur!
Si ta mémoire a un blanc qui te plonge dans le noir, tu te sens mal, c’est normal
un trou noir, c’est troublant. Respire… ça va te revenir. Au pire, tu perdras au temps.
Mais perdre ou gagner n’est pas important : ce qui l’est c’est l’art
et la poésie c’est l’art qui transforme le regard, même l’enfer devient lumière.

Toi tu rages full, toi tu fais rire la foule
Confie ton journal ou slame ça en joual
Le slam urbain n’est pas une vile poésie, ça parle des gens et ça les rejoint
Tu monologues, tu contes, tu chantes, tu rap, tu versifies : diversifie ta performance perfore-moi ça à l’infini cette beauté sombre de la vie
Le slam adore la poésie libre de formes, d’écoles, de codes et de dogmes
Pas d’étiquette! Voilà l’éthique
Mais pour slamer, tu dois d’abord te claquer toi-même!
Si tu restes figé dans ton propre style, yo, tu ne vaux pas plus qu’un stylo
Sois toi-même! poète farouche, par la plume et par la bouche, parce que tu es unique!

Pierre Boudreau
Montréal, 2008

mardi 3 juin 2008

Correspondance avec Yvon jean

Suite à la soirée de slam de mai, il y a eu beaucoup de commentaires insatisfaits concernant les notes émises par les juges. Des poètes ont trouvé déplorable leur verdict. Certains ont dit qu'ils avaient volé la vedette, mal jugé les slameurs, etc. Yvon Jean m’a demandé mon avis, au travers l’avalanche des opinions. Alors voici.


Cher Yvon

Ça fait beaucoup d'opinions partagées… Il y a du vrai partout selon moi, mais je me range surtout du côté de Benoît Ponton : ça semble faire partie de l'essence même du "slam": le juge aime ou n'aime pas et note en conséquence, sans avoir à se justifier.
Au bout du compte, c'est ça.
Vois-tu, cette fois-ci, il semble que les notes ne montaient pas; le mois dernier, elles semblaient toutes monter, parfois trop haut (selon moi, en tant que public).
Les juges sont influencés par le public mais aussi par l'énergie du soir, la brochette de slameurs, le type de poésie, la bière, les états altérés, la pleine lune et que sais-je? On aime ou on aime pas, parce que savoir juger, c'est une autre chose.
J’ai présenté des textes dans toutes sortes de factures : sexe, guerre, rap, exploréen, absurde, drôle, casse-gueule, urbain, politique, etc. J’ai donné le maximum. Souvent la foule hurlait mais les juges notaient selon d’autres critères. Je sortais de là un peu découragé, en regardant tout le travail qu j’avais fourni. Mai comme dit mon ami Ivy, faut pas faire du slam une affaire personnelle. J’ai toujours persévéré. On m’a conseillé de rendre mes textes plus exaltants afin de toucher la corde sensible du public. J’y travaille.
J’ai vu un juge me donner 0/10 et un autre 10/10 pour le même slam. J’ai vu des juges amis de slameurs en compétition et qui les encourageaient avec évidence. J’ai vu un juge qui attendait que les 4 autres montrent leurs notes pour se fixer lui-même, incapable d’avoir une opinion personnelle ou pour ne pas s’attirer les choooouuu du public. J’ai vu une juge qui notait à tous 9,2; je lui dit : tu mets toujours la même note? Elle m’a répondu : oui, c’est pas grave. !!
Les juges sont stressés ou ils s’amusent. L’important est donc de nous amuser aussi à slamer.
Personnellement, si j’avais à orienter plus le travail des 5 juges, je proposerais 5 critères précis d’évaluation : la richesse poétique, la performance sur scène, la qualité de la langue, le contenu du texte et l’originalité.
Après 2 ans d’essais, je me suis interrogé souvent sur la raison qui fait qu’un slameur gagne la première place. Il y a plusieurs facteurs. Techniquement, il a le pointage des juges. Mais ce qui fait qu’on gagne ce soir là dépend aussi d’un certain hasard (parce qu’il y a trop d’impondérables), d’une certaine chance (les dieux du slam t’ont souri…), d’une volonté de gagner soutenue par le labeur investi et d’une certaine justice, sinon d’une justesse. Une chose est sûre, il n’y a rien d’acquis et il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers. En ce genre de choses, comme ailleurs dans la vie, je m’en remets à un principe implacable qui dit qu’il n’arrive à un homme que ce qui lui ressemble et non ce qu’il mérite. Tu gagnes? Bravo! Ça te revient. À chacun son petit moment de gloire.

Voilà ce que j’en pense.

à +
Amicalement,

Pierre

lundi 19 mai 2008

Le slam, ma définition

Le slam : célébration de l’art oratoire et tournoi de poésie.

Slam signifie «qui claque». Le slam poésie n’est pas une simple lecture de textes; c’est un show poétique qui frappe. Le slameur, la slameuse, saisit son public par le col et le sort de sa torpeur, le bouscule, l’émeut, le fait rire, le faire fondre, le submerge de mots, de sons, de rythmes et d’images.

Le slam poésie est une performance solo d’un poète qui déclame a capella un texte dont il est l’auteur, non improvisé, en 3 minutes maximum, sans accessoire (musique, costume, mime, objets, etc.); la parole suffit! Les rencontres de slam se font souvent dans les bars. Elles regroupent des slameurs qui s’affrontent amicalement dans une joute oratoire palpitante. Les soirées de slam poésie comptent entre 6 et 12 slameurs qui performent, tour à tour, sous la houlette d’un maître de cérémonie. Dans l’auditoire, cinq juges sont choisis au hasard pour noter les performances des poètes, selon qu’ils aiment ou n’aiment pas. Toutefois, le but n’est pas de gagner, mais de célébrer la poésie elle-même.

Le slam privilégie la liberté d’expression. Poètes académiques, poètes de la rue, versificateurs, chanteurs, rappeurs, conteurs, comédiens et autres troubadours se tournent vers le slam. Celui-ci n’en demeure pas moins une forme de poésie libre de codes et de dogmes. En prose ou en vers, rimé ou non, feuilles en mains ou déclamé par cœur, on slame dans tous les styles et sur tous les sujets. On met à nu son cœur, on dénonce, on démolit, on chante la beauté de la vie, on fait claquer les mots; on donne dans le slam urbain, historique ou social; slam engagé, slam à message; textes drôles, fantaisie poétique, jeux de mots, histoires à coucher dehors et virtuosité oratoire, tout y est.

Dans la mouvance des arts de la scène comme la performance poétique, le spoken word, le rap et le hip hop, le concept du slam a été développé à Chicago en 1984 par Marc Smith qui «détestait les scènes ouvertes de poésie, souvent longues et ennuyeuses». Le slam est venu dépoussiérer les spectacles traditionnels de poésie en suscitant au maximum un contact direct avec le public. On peut s’attendre de l’auditoire à des réactions sympathiques ou plus musclées. Le slam est fondé sur des valeurs de communauté, d’expression et de créativité qui veulent rendre la parole accessible au plus grand nombre. Il est devenu un genre oratoire à part entière, reconnu aujourd’hui internationalement. Les É.-U., la France et le Canada ont tous leur ligue de slam. Depuis 2006, Slamontréal offre une tribune aux poètes qui désirent performer et depuis 2007, la Ligue québécoise de slam, également fondée par Ivy, permet aux slameurs de Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau et Montréal de concourir jusqu’en finales.

Dans la francophonie, Ivy, Mathieu Lippé, Grand Corps Malade, Ami Karim et d’autres s’emploient à slamer sur de la musique. Ce projet esthétique n’est possible qu’en dehors des concours de slam poésie qui n’autorisent que la parole, mais il a le mérite de rendre le slam accessible au grand public. Bien qu’ils soient issus du milieu de la chanson, Léo Ferré, Claude Péloquin, Lucien Francoeur, Raoul Duguay, Jean Leloup, peuvent être considérés, eux aussi, comme d’excellents slameurs.

Notons que, parallèlement aux tournois de slam poésie dont nous avons fait mention, on retrouve le concept de «slam session» qui exclut l’idée de concours, avec ses juges, etc. Ici, on slame pour le plaisir de slamer. Enfin, il y a la pratique du «slam sauvage». Sans avertir, les slameurs prennent d’assaut les lieux et rassemblements publics : rues, écoles, stations de métro, marchés, festivals, etc. Il y a un risque à courir… mais que ne ferait-on pas pour la poésie?

En résumé, tenons-nous en à l’essentiel : quand la poésie et la performance se rencontrent dans leur pleine mesure, on peut alors parler de slam poésie.

Pierre Boudreau

samedi 10 mai 2008

Poème de la semaine

La moustache de Dali

Les racines d'yeuse fourmillent de fourmis
L’ÉMISSAIRE vertical s’écroule sur un lys.

Au faîte du monde, les Andes, la poudrerie
Survivre est impossible sans la glace des cuisses.

Nourisson, au berceau, tu te donnes l’agonie
La terre tremble et inhale un pâté d’édifices.

Sur un yack ou un peuplier de Lombardie
La foudre s’abat des hautes terres aux abysses.

Lourde lourde enclume de mélancolie
Un fou à New York cloue un piano sur un Christ.

Petit peuple tueur d’épormyables génies
Opium des thuriféraires, pavot de polices.

Six mille temples au Tibet repensent l’amour pourri
L’innocence des cyclones, l’éléphantiasis.

Les pharaons sous leur pschent ont broyé la vie
Et le viol des soldats et le choc des matrices.

Sans pitié la faucheuse d’un vieillard alangui
S'obstine dans la frêle ossature d’Ulysse.

Le temps use le marbre et sable l’infini
On ne martèle pas le David par caprice.

Un prédateur sur une gazelle bondit
L’ange exterminateur signale 6-6-6

Et tout ce miel brûlant et pugnace d’Hawaï
Qui put l’étendre sur des épaules sans malice?

Même l’Atlantide ourle dans l’eau de l’oubli
Même les Who détruisent tout, croassent, périssent.

Une rivière de blues noir qui sort de son lit
Insubmersibles, des mers, ils s’y engloutissent.

En disloquant ta poupée, fillette ravie
Les corrompus de la moelle sévissent.

Comme le désir qui se farde de vert-de-gris
Le couperet voltige autour d’un clitoris.

Ô crottes de karma, taches sur paradis
Au plus tendre de l’hymen, hernie du pénis.

Refoule la jouissance, foule l’hypocrisie
Des reines sans gaité courrent la chaude-pisse.

Trans, alcools, nicotine et caféine, enfouis
Commerce maudit: soies de femmes, enfants d’épices.

Tabouez! Empoisonnez l’inceste, culs-bénits!
Moroses, névroses, psychoses, autant d’indices

La voie lactée de nos amours stagne et surri
Acte de Dieu ou collision: excuses, bis.

Indigos, mordorés, empourprés et inouïs
Les rayons sombrent dans l’indifférence triste:

Quatre cents milliards de soleils, une galaxie
En cendre cette magnificence factice.

Sade, pour étreindre la lumière, ta sodomie
Bombes chargées de justesse, jamais d’injustice.

Avale Hiroshima ton champignon rishi
Nature cours à ta perte, les hommes renchérissent.

Travail, tu déculpabilises, vexes et occis
Truie d’homme, tu dévores ta portée, tu t’en crisse.

Il a vu dans le dos d’Hitler «la vache qui rit»
Comment se fait-il alors que tout dépérisse?

Et l’on s’entre-tue do ré mi fa sol la si
Inextricable remords du Père et du Fils.

Tous ont entendu le gong de l’entéléchie
L’orgueil d’être Dieu, bafoué: la peur qu’on se hisse

Tu avorte ton Grand Rêve, tu meurs endormi
Tu nies ta chair sur le méchoui du sacrifice.

Mais, la culture du cinabre enseveli
Pourrait dénouer l’alpha des fouets de jadis.

Bref, c’est à l’ombre bleue de l'yeuse que Dali
Fit passer le BOUC par le chas de ses vibrisses.


Pierre Boudreau ©
Août 2003


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Savoir que le pigeon concougère a changé ma vie...
Quelle expression extraordinaire !
De plus le pigeon est un oiseau qui allaite...
Enfin, je suis un peu déçu de ne pas avoir d'exemple sonore du verbe concougérer
car il s'agit bien d'un cri d'animal.
Si vous trouvez, faites-le moi savoir.
Voici, à la demande générale, le texte intégral de mon slam sur les cris d’anomaux et la bêtise humaine.
Mise en garde : il n’y a pas ici de création de poésie sonore ; les verbes utilisés font tous parti de notre belle langue française.

Les sages et les bêtes

Le goéland pleure devant l’ampleur de la bêtise humaine
Il pleure, c’est son cri
L’animal a son cri, l’homme a son cri
Tout crie, tout crie, tout cri brise le silence
et le mien! vient à la défense de la sagesse animale
vient à la défonce de la bêtise humaine
Ce slam est un cri, n’a pas été écrit pour la Nationale Géographie
il a été pondu… par un homme
aussi vrai que la poule crétèle, que le coq coquerique et dodeldire
ce texte a été pondu comme un œuf pour slamer le coco des hommes
Je lève mon chapeau, mon chapon, aux animaux de ce monde parce que leurs intentions sont claires
Les hommes, eux, fourmillent, barbotent, canardent, grenouillent, crapahutent et serpentent dans la folie
Ils se font du sang de cochon, ils se font exploiter par les requins de la finance
Je suis le bouc slamant! pas le bouc et misère
Si vous êtes des moutons, vous serez tondus!

Dans le monde animal
il n’y a pas de guerre… mondiale
il n’y a pas de menace… nucléaire
il n’y a pas de magouille politique
donc, pas d’attaque… terroriste
Dans le monde animal
il n’y a pas de névrose religieuse, de viol d’enfant, de complot familial ni même de morale
La morale, c’est le flic dans la tête!
Chez les bêtes, il n’y a pas de trafic… de drogue
il n’y a même pas de bière!
c’est un peu platte, mais c’est pas tous les animaux qui mènent une vie de chien
J’ai vu un cerf voler
J’ai vu un morceau de beurre s’envoler, un butterfly… avalé par un cerf volant!

Aussi vrai que la mésange zinzinule et que la cigale stridule
le corbeau croasse et le crapaud coasse, le coucou coucoule, le hibou bouboule!
Aussi vrai que la baleine chante
il existe une sagesse animale!

Bien sûr, comme chez les humains, il y a des exceptions, certains spécimens ne sont pas aimables
En fait, il y en a deux : le maringouin…
et le pitbull, mais ce chien méchant est encore un produit de l’industrie humaine
encore là, oui, il existe une bêtise humaine!

Aussi vrai que la biche brame, que l’alouette tirelie,
le moineau chuchète et la grue trompette
la gélinotte glousse, le dindon glougloute,
le perroquet craque et la cigogne claquette
la chouette hioque, la perdrix brouit, le rat chicote, le pingouin jabote
le pivert pleupleute et le merle flûte!
la corneille corbine et le rossignole rossignole
le yack et le phoque grogne mais ne se rencontreront jamais
Oh, le signe drense et le pigeon roucoule bien sûr, mais il concougère… et froue
Aussi vrai que le jars jargonne, que l’éléphant barrit et baronne et que le chameau blatère
L’homme déblatère des bêtises, il démolit la terre, quelle bêtise!
En n’avez-vous pas assez de la bêtise humaine?

Parfois, j’aimerais mieux être un chat
ronronner, feuler, mordre la fourrure des chattes et me laisser caresser
mais j’utiliserait toute ma ruse pour choisir mon maître…

Pierre Boudreau
Août 2008

dimanche 27 avril 2008

Site Internet

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